C’est un enjeu considérable qui impacte le bien-être personnel, les relations sociales et familiales, la santé, l’environnement, la biodiversité, le climat, l’emploi, qui questionne les inégalités sociales et géographiques, la démographie…
C’est un enjeu de civilisation, une manière d’être au monde avec le monde, avec les autres êtres humains, avec la nature.…
Le modèle alimentaire hérité de la folie productiviste qui séparait l’homme de la nature dans une relation d’asservissement a vécu, il continue sa course folle jusqu’à l’absurde, mais des milliers d’initiatives individuelles ou collectives nous montrent qu’une autre voie est possible.

Selon une étude récente (cf Le Monde du 18 Janvier 2019) la production agroalimentaire est « le principal facteur de dégradation de l’environnement et de transgression des limites planétaires ». Responsable de près de 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle mobilise environ 40 % des terres et représente 70 % de la consommation d’eau douce. En outre, plus de 30 % des stocks de poissons sont surexploités.

Pourtant, affirment des chercheurs, même dans un contexte de croissance démographique, il est possible de manger de façon à la fois plus saine et plus durable.

Les modes de productions des aliments (agriculture, transformation des aliments, transport) sont en grande partie responsables du réchauffement climatique. Les denrées alimentaires parcourent souvent la planète avant d’arriver dans nos assiettes! Ces phénomènes s’accélèrent avec la libéralisation du commerce international et les accords commerciaux (type CETA) qui ruinent l’agriculture de proximité et conduisent à la disparition de milliers d’agriculteurs. S’installent des formes d’exploitation du vivant à échelle industrielle jamais égalée dans l’histoire qui utilise des technologies dévastatrices pour l’avenir de la planète. Intrants chimiques, déforestation, pollution des nappes phréatiques, maltraitance animale, dégâts environnementaux et sanitaires, les alertes se multiplient: disparition des abeilles (en France entre 1997 et 2017 la production de miel est passée de 32000 tonnes à 10000! -Les emplois concernés: 50000 en France, 600000 en Europe). C’est aussi un impact redoutable sur la santé humaines (malformations, cancers, perturbateurs endocriniens…)

Outre les insectes , c’est toute la biodiversité qui est durablement atteinte (disparition de 60% d’espèces sauvages en 40 ans). 

Le modèle agricole que nous subissons aujourd’hui conduit les pays les plus pauvres à la destruction accélérée des cultures vivrières au profit du modèle industriel qui les prive de ressources propres et conduit à des situations de dépendance de l’aide internationale. Les inégalités s’accroissent dans les pays riches et encore plus rapidement dans les pays pauvres souvent atteints en même temps par les conséquences du réchauffement climatique. Le partage de l’eau est à la base de nombreux conflits actuels.

La qualité de la nourriture est intimement liée aux conditions de sa production et de sa distribution. Les exigences écrasantes des intermédiaires et de la grande distribution bloquent toute évolution (sauf à la marge). La juste rémunération des producteurs dépend d’une réorganisation complète de l’agriculture qui permette à la fois des productions de qualité et la satisfaction des consommateurs (qualité et prix). Cette refonte du modèle passe par une révision complète des modes de production: fin de la monoculture, enrichissement des sols, permaculture, respect de cycles, abandon des intrants chimiques, etc.

 

Carnaval : propositions, axes d’attaque!

1/ Cantines et loi alimentation : local et 20% bio d’ici 2022

La loi alimentation votée en 2018 prévoit que les cantines scolaires devront être approvisionnées par 50% de production locale comprenant au moins 20% d’aliments biologiques 

  • Organiser en amont les assises du bien-manger des enfants (trouver un titre plus fun!) : avec les collectivités locales, les associations de parents d’élèves, les associations concernées, les chambres d’agricultures, les syndicats agricoles, les partis politiques et des représentants des expériences déjà en cours, objectif : trouver des solutions concrètes, opérationnelles.
  • Trouver des solutions de reconversion de terres agricoles pour répondre à la demande nouvelle et maraîchage de proximité (mise à disposition volontaire de jardins particuliers, de terrains communaux, etc.)
  • Etendre cette réflexion aux personnes en « détresse alimentaire » ( privées de moyens financiers, ou perte d’autonomie : livraison à domicile )
  • Création d’emplois (maraichage, conditionnement, préparation des repas, éducation.)
  • Nouveaux modes de confection des repas : plus de proximité (moins de gaspillage, dimension éducative) : investissements éventuels pour adapter les équipements.
  • Partager les expériences existantes, en France, en Europe.

2/ Education/ gaspillage alimentaire/ déchets :

Nourriture et emballage : interventions dans les écoles, jeux, réunions avec parents. Ateliers sur le Carnaval.

Le Carnaval des possibles sera l’aboutissement de ces Assises, ou le point de départ : lancement lors du Carnaval (?) avec débats rencontres, informations…


3/ Eau vraiment propre :

Dans un premier temps, exiger la mise en place d’une agriculture bio au-dessus des nappes phréatiques/captage de l’eau.

 

4/ Epandages chimiques à proximité des habitations :

information, action.

R: Les assises répondent à une exigence démocratique.

R: Ces questions seront au coeur de la campagne électorale des municipales prévues en 2020.